Voilà qui prouve bien que je ne marche pas avec un plaisantin:
Maurice sur le Camino
Maurice en pleine action !
La lumière au bout du tunnel...
Sincèrement, c’est un plaisir de marcher avec lui…
A Larrasoaña, Maurice a été initié aux auberges pour pèlerins. Au lendemain de sa première nuit, je lui demande ce que ça lui a fait. Réponse de l’intéressé : « Je n’ai pas dormi de la nuit. »(sic)
Patience, donc… 😉
Salut,
Que ça fait du bien de se retrouver sur le Chemin! Ca a beau être la cinquième fois, rien n’est répétitif. A part les courbatures! 😉
Le passage du Col de Roncevaux a été laborieux et la météo très capricieuse ne nous a pas permis d’apprécier le paysage. C’était 100% brumeux ! Une petite nuit à Orisson a été l’occasion de se remettre doucement dans le bain. Surtout pour Maurice, en plein décalage horaire.
Passage du Col de Roncevaux
Le lendemain, nous avons poursuivi jusqu’à Burghete, plutôt que Roncevalles que nous souhaitions éviter. J’aime beaucoup ce petit village qu’est Burghete:
Marcher encore et encore pour passer le temps
De Burghete, nous avons rejoint Larrasoaña et enfin Pampelune.
En chemin vers Pampelune
Doucement, nous commençons à atteindre notre vitesse de croisière, un peu élevée pour le moment… Nous en sommes les premiers surpris.
Bref, le Camino se déroule doucement mais sûrement. De plus, je vis l’immense joie de le faire sans mes atroces douleurs qui me torturaient depuis des années. Ca aussi c’est un miracle pour moi !
Mahdi et moi allons réserver une chambre à l’hôtel. La réceptionniste me dit ça fait tant d’euros. Je paie le compte et remercie la dame pour son accueuil chaleureux. Mahdi me regarde et me dit simplement merci ! Un petit geste simple et anodin mais précieux à mes yeux. Nous rencontrons plus tard sur la route deux marcheuses qui nous demandent où nous dormons. À l’hôtel, dit Mahdi. Et la dame de répondre « ha, on n’a pas tous le même budget ! » Vivre et laisser vivre, de grâce ! Pourquoi toujours vouloir se comparer.
Le chemin m’amène à penser autrement. Il crée un vide qui ne peut être laissé vide bien longtemps. Une femme dans la rue me demande une offrande. Je la regarde, elle me sourit. Quelque chose en moi me dit qu’elle a besoin de moi et qu’elle pourrait être …
Je sors un billet et lui remet. Un petit geste de ma part me vaut des remerciements dans une langue que je ne comprends pas. Je ressens une joie intérieure, une sensation de bonheur. Donner sans compter, pour le simple plaisir de le faire. Le Camino me rend plus conscient et attentif aux petits moments présents. Combien de gens laissons-nous errer dans les rues sous prétexte qu’ils sont des inconnus ?!
Le penseur
