Gladiator…

Salut !

 
1
 

Il faut croire que mon tour en Ferrari m’a donné des ailes. J’avale les kilométres ! J’ai beau continuer à marcher sur les routes, je ne fais pas moins de 30 kilomètres par jour depuis une semaine. Il m’arrive d’en faire 45. Et d’en avoir encore sous le pied. Il faut dire qu’après avoir entendu le discours du « prêtre » de Maranello, j’ai decidé de dormir dehors. Ne rien devoir à personne, et être totalement libre.

Evidemment,la liberté a un coût. Il m’arrive de marcher tard. Très tard. Un soir, je ne m’arrête qu’à 23h40. Pour finalement me coucher dans la pénombre d’un parc pour enfants. Le soir d’après, j’ai la chance de trouver un cimetière assez éloigné de la ville. Un autre soir, j’atterris dans un camping, faute de cimetière. Celui que j’avais repéré au Passo della Futa était trop surveillé.

Ah, le Passo della Futa ! Un souvenir inoubliable dans les Apennins, ces montagnes que j’ai vite appréciées. On s’est jaugès durant plusieurs jours. Sachant pertinemment que nous allions finir par nous rencontrer. Elles, pleines de confiance. Moi, plein de foi. J’ai affronté de plus gros adversaire, me suis-je répété à maintes reprises. Comme pour me rassurer.

L’affrontement aura lieu au Passo della Futa. Je l’ai compris depuis plusieurs jours. Il a duré plusieurs heures. Chacun s’est bien défendu. Mais la momtagne a commis une petite erreur : celle de miser sur la météo. Un fort soleil faisant rapidement grimper le mercure aurait pu en dècourager plus d’un. Il m’a transcendé. Le vent soufflant de face en rafales m’a rafraîchi juste ce qu’il fallait.

Il fait chaud. Chaque virage en appelle un autre. Je ne vois pas la fin. Quand un plat s’annonce, c’est pour mieux regrimper. Je m’accroche. Je ne lâche rien. Je repense à ma première journée de marche. A l’état dans lequel j’ètais arrivè en haut. Mais là, tout est différent. On lutte à armes ègales.

Quand j’arrive enfin au sommet, un dialogue s’installe entre la momtagne et moi :
– Moi : Tu t’es très bien défendue. Tu as gagné mon respect.
– La momtagne : Tu as été un digne adversaire.
– Moi : J’ai été initié par le Grand St Bernard.
– La momtagne : Si j’avais su que tu avais autant la foi, je me serais déplacée de moi-même. »

Prenez soin de vous, et à bientôt !

Mahdi du Camino

Publié dans Tous les articles | Laisser un commentaire

Le matérialisme bon enfant…

Salut !

1

Petit avertissement : amis lecteurs, attention ! Ceci est un article subversif, allant à l’encontre de toute démarche spirituelle !!! Pourquoi l’avoir publié ? Tout simplement parce qu’il s’agit de la réalisation d’un rêve d’enfant… 😉

C’est bien requinqué que j’ai quitté Don Giuseppe et Soeur Maria Grazia. Ils m’ont donné envie d’oser demander l’hospitalité. Ils ont réussi à me débarasser de mes doutes. Tant mieux car je vais à Maranello ! Maranello, pour ceux qui l’ignorent, est le berceau de la marque Ferrari. Cela fait des années que je rêve d’y aller. Comme j’avais le choix entre cette ville et Modène, et que je veux éviter les grandes villes, mon choix est fait.

Autre choix : j’emprunte des routes secondaires. Les principales commencent à me rendre de plus en plus nerveux. Cela me donne l’occasion de remomter un peu à flanc de colline. Mais ça me fait grimper davantage. Et quand je m’aperçois que c’est beaucoup plus sineux, que je fais de plus longues distances… je redescends sur la voie principale.

J’ai environ 27 kms à parcourir. Une journée normale. Je suis tellement impatient de découvrir la ville de la célèbre marque au cheval cabré que tantôt je me hâte, tantôt je me freine d’arriver. Quand j’arrive au dernier village avant Maranello, je m’arrête manger une glace que je savoure longuement. Il fait beau et bien chaud. Une journée de rêve, si j’ose dire.

Je redemande la direction au serveur du salon de thé. Pas question de me tromper si près du but. Il me confirme que c’est tout droit. Et qu’un bâtiment Ferrari me fera face avant le centre-ville. Je repars. Encore deux kilomètres. J’alterne la marche rapide et le « ralenti ». Aucun bâtiment Ferrari. J’aperçois l’èglise, mais je n’ai rien vu ayant un lien avec Ferrari. Tant pis, je vais m’occuper de mon hébergement.

Il me faut plus d’une heure trente avant de pouvoir parler au prêtre qui n’a pas remarqué que son jeu de cache-cache ne m’a pas échappé. Je lui demande si il peut m’héberger une nuit… tout en sachant que la réponse va être négative compte tenu de son comportement. Là, il me débite un long discours où il s’écoute parler. Je suis fatigué. Des kilométres que j’ai parcourus, et des gens comme ce pseudo religieux qui se tient en face de moi. Je ne ressens pas de colère devant son comportement. En fait, je ne sais quoi penser. Ni quoi dire. Des gens approchent. Le prêtre en profite pour filer en douce. Sans même me saluer.

Je m’étais préparé à dormir à Maranello. Pas question d’aller plus loin. Je décide d’aller du côté du musée Ferrari. Un type m’accoste et me propose un tour de 10 minutes à un tarif que je juge acceptable. Je lui réponds que ma première préoccupation est de trouver un endroit où dormir. Le « prêtre » m’a dit que tout était complet en ce jour de fête du 15 août. Le loueur de voiture me propose de m’emmener à un hôtel tout près, en voiture. Je me surprends à imaginer qu’il va le faire avec la Ferrari garée là, devant moi. Raté ! On y va en Ford Focus…

1h30 plus tard, je me représente devant le loueur de Ferrari. Je suis plus que bien lavé. En forme. Souriant. Bref, un vrai rendez-vous galant ! Et comme ce genre de rencontre ne se raconte pas, je vous laisse voir ça en images 😉 :

Image de prévisualisation YouTube

10 minutes. Le tour n’a duré que 10 minutes. Mais dans ma tête d’enfant que j’ai èté durant ces 10 minutes, le temps n’avait plus la même valeur. Je suis ressorti du bolide gonflé à bloc, le corps encore frissonnant. Me répétant : « Je l’ai fait ! Bon sang, je l’ai fait ! ». 30 ans que j’attendais ça…

1

Je vous avais prévenu ! Cet article est ignoble !!! 😉

Prenez soin de vous (et de vos rêves !), et à bientôt !

Mahdi du camino

Publié dans Tous les articles | 2 commentaires

Encore en lice !

Salut !

1

Comment allez-vous ? J’espère que tout va comme vous le souhaitez. De mon côé, excepté mes problèmes de sciatique, mes ampoules, mes douleurs aux tendons, mon omoplate droit qui me fait mal, et des courbatures tardives… tout va pour le mieux !!! 😉

J’exagère. mon dos a l’air d’apprécier les efforts que je fais et j’ai beaucoup moins mal au sciatique. La nuit sur le carrelage chaud du cimetière m’a fait beaucoup de bien. Et je ne plaisante pas, là. dea ampoules, oui, j’en ai. Mais elles ont un mal fou à transpercer l’espèce de cuir qu’est devenu ma voûte plantaire ! L’omoplate finira bien par se faire oublier, et mes courbatures feront de même. Vous voyez, tout baigne !

C’ètait pourtant mal engagé quand j’ai quittè « La Via Francigena », juste avant d’arriver à Parme. Je me doutais que ça n’allait pas être facile. Mais pas à ce point. Si j’ai bien ètè hèbergé à Parme, on ne peut pas dire que l’accueil fut chaleureux. J’ai apprécié que le prêtre n’hésite pas une seconde pour me dire qu’il avait une chambre. Il m’y a emmené, a constaté qu’il n’y avait pas de courant, et a disparu. Le lendemain, c’est au bar en face que je demanderai le tampon pour ma crédential. La serveuse était surprise et contente que je lui demande un autographe. 😉

Là, une longue journée a commencé. Il m’a fallu deux heures pour sortir complètement de Parme. Deux heures ! A la sortie de la ville, un vendeur de fruits a du mal à croire que je vais à assise. Et encore moins que j’arrive de Suisse. J’ai bien aimé car, très perplexe, il a commencé à me poser des questions. Il arrête de travailler et s’appuie contre son étal. Son jeune apprenti, lui aussi très curieux de ma démarche fait de même… avant de se faire « engueuler » par son patron qui le somme de retourner travailler.

Je marche encore le lomg de la route. La veille, c’était une ligne presque droite de Fidenza à Parme. Aujourd’hui, c’est quasiment pareil. De l’asphalte, des lignes droites, et beaucoup de vèhicules. Et toujours pas de paysages intéressants pour pallier à l’ennui. Mais je sens un lèger changement de relief. Dans le même temps, je change de région en passant de Parma à Reggio Emilia.. A ce moment-là, j’ignore que je ne suis pas près de me coucher.

1
En effet, il n’y a pas de villes à proprement parler. Je traverse des villages ou des bourgs. Les hébergements sont très très rares et très chers. J’opte donc pour continuer. J’ai bien repéré quelques champs, mais ils sont trop à découvert.

1

Tant et si bien qu’à 20h30 je ne sais toujours pas où dormir. Avant d’adresser la parole à Duccio, dont je vous ai fait la description dans un article précédent. Une vrqie belle rencontre, qui me mènera jusqu’à Don Giuseppe et Soeur maria Grazia, dont je vous ai également dressé un beau portrait. je leur dois une fière chandelle à ces trois-là !

Ce soir-là, la nuit a pu tomber tranquillement, j’avais un toit au-dessus de moi…

1

Prenez soin de vous, et à bientôt !

Mahdi du Camino

Publié dans Tous les articles | 2 commentaires

La paix

Salut !

Hier soir, après avoir parcouru plus de 40 kms j’ai commencé à bâiller. Il était donc temps que je m’arrête. A 23h40, je me suis assis dans un parc pour enfants et j’ai attendu que les lumières s’éteignent ici et là. J’ai trouvé une place à l’abri des regards et me suis couché.

Pour être franc, ça n’a pas été ma meilleure nuit. J’étais toujours sur le qui-vive, beaucoup de voitures passaient sur la route à une vingtaine de mètres, et n’ayant pu me changer j’ai dormi en short. Mauvaise idée. J’ai eu froid toute la nuit. Et au petit matin, mon sciatique m’a fait part de son mécontentement. J’ai boîté pendant une heure, avant que tout ne redevienne normal.

Ce soir, si personne ne vient me chasser, ce devrait être plus calme…
 
1
 
C’est un joli cimetière à l’écart de la ville. C’est très calme. Je me sens en sécurité depuis que j’y suis arrivé. Evidemment, un cimetière nous ramène toujours à nos propres morts. C’est ce qui s’est passé tout à l’heure, juste avant que n’arrive un couple. Me voyant ému, le monsieur et la dame m’ont juste salué de la tête. Mais ils ont vu mon sac à dos et mon bâton. J’espère qu’ils ne reviendront pas.

En plus, il y a un robinet et j’ai vraiment besoin de me laver un peu… 😉

Ces derniers jours sont longs. Je marche beaucoup, et que sur du béton. J’avoue ne pas avoir la force pour rédiger des articles. De plus, je ménage la batterie de la tablette pour m’en servir quand j’ai besoin d’informations géographiques.

Prenez soin de vous, et à bientôt !

Mahdi du Camino

Publié dans Tous les articles | 12 commentaires

Fuori

Salut,

Vous avez remarqué que je n’ai pas édité d’article aujourd’hui. Je vais vous décrire la situation, et vous allez comprendre : après la réaction du prêtre de Maranello, où j’ai dormi la nuit dernière, j’ai choisi de ne pas demander d’hébergement ce soir. J’avais envie d’être dehors (fuori, en italien).

Seulement voilà, je n’ai pas encore trouvé un endroit qui m’inspire. Les villes se succèdent les unes aux autres. Tant est si bien que j’ai parcouru 37 kms, et que je n’ai pas sommeil. Du coup, je fais ce que je sais faire de mieux dans ces cas-là : je marche. 😉

Je suis à environ 8 kms de Sasso Marconi. Ça va grimper. Normalement, je devais y arriver demain soir…

Prenez soin de vous, et à bientôt !

Mahdi du Camino

Publié dans Tous les articles | 2 commentaires