Fiorenzuola-Fidenza en images

Salut,

Quelques photos regroupant le crochet que j’ai fait par le château de Castelnuovo, et la ville de Fidenza :
 
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A bientôt !

Mahdi du Camino

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Les deux tours

Salut !
 
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Dès mon réveil (ai-je dormi ? 😉 ), je savais que j’avais appris quelque chose de la veille : je ne dois plus jamais boire de café après 16h ! Plus jamais ! Je l’ai payé cher. J’avais mis mon réveil à 8h45, espérant faire une bonne grasse matinée. J’ai dû m’endormir vers 2 h. Pour me réveiller vers 6h.

J’ai pris mon temps pour émerger tranquillement. Une bonne douche froide m’a remis les idées en place. Deux filles à vélo, que je n’avais pas vues la veille, se préparent aussi à partir. On se salue, mais on ne se parle pas. J’avoue qu’à ce moment-là, j’ai plus envie d’un café que d’une conversation en anglais. 😉

Une fois prêt, je souhaite bonne route aux cyclistes. Oui, quand même ! Je ne suis pas un rustre. Et retourne à la terrasse de la veille, devant l’église. Il fait bon et déjà un peu chaud. Le ciel est bleu. Je prends le temps de déjeuner de deux cafés. De photographier l’église. Et surtout, d’écouter et voir Fidenza se réveiller. Les gens arrivent, se saluent, discutent de choses et d’autres. Certains sont dans leur journal. Je suis bien. Et je sais que je vais reprendre la route. Cette idée me réconforte.

J’ai décidé de tracer au plus court. Le chemin fait trop de détours à mon goût. Mes chaussures étant encore en période d’essai, je préfère y aller doucemznt. Comme la veille, mais avec beaucoup moins de place, je fais l’étape par la route. Sans m’en rendre compte, j’arrive rapidement à Alseno. C’est presque la moitié du trajet. J’y fais une pause acqua frizzante (eau gazeuse). Au moment de payer, à ma grande surprise, la patronne du bar me l’offre et me souhaite bonne route. Grazie !

Quelques kilomètres plus loin, je vois un grand supermarché. Ni une ni deux, je me dis que je vais m’acheter une bonne bouteille d’eau gazeuse bien fraîche. J’en meurs d’envie ! Mais au dernier rond-point à passer, un panneau indique un château à visiter. Il est écrit « à 300 m ». En réalité il est au moins à 1 km. J’hésite. Mais je suis en forme, et ça a l’air beau. Mes pieds donnent leur accord.

Je marche environ 2 kms pour arriver au sommet du château-village. C’est très beau, mais c’est… fermé. Au pied du château, j’aperçois une balise du chemin. Je jette un oeil au topo-guide qui m’apprend que je suis sur une variante. Je décide de la suivre jusqu’au bout. Ça allongera la distance que j’avais prévue, mais je me sens en forme.

La variante m’emmène à travers de superbes propriétés. Sans doute des domaines. L’une d’elles attire mon regard depuis près d’un kilomètre. Avec ces petites briques rouges, ses créneaux, son architecture particulière, elle fait office de forteresse. Quand le chemin passe devant son portail, j’ai envie d’aller voir de plus près. Bien sûr, l’accès est interdit. Il n’y a pas de sonnette. J’ai tellement envie de la photographier de près. Tout en trouvant bizarre qu’aucun chien ne se soit manifesté… Il suffisait d’y penser. Un bouledogue arrive en courant. Il n’aboie pas. Personnellement, je trouve inutile qu’il le fasse. Je suis déjà en train de repartir. Je me retiens de courir. Ce n’est pas l’envie qui me manque ! Par chance, il s’arrête à la hauteur du portail d’entrée. De mon côté, je me retourne régulièrement et surveille les bosquets d’où il pourrait surgir. Le chemin contourne la grande bâtisse au plus près. Il n’y a pas de grillage partout. Je reste vigilant.

La route est de nouveau devant moi. A 200 m. Pour y arriver, je dois emprunter le chemin qui descend de la propriété vers la route. C’est là que je passe entre deux vieilles tours pleines d’histoire. Majestueuses. Imposantes. Elles sont là, abandonnées. Témoins d’un passé oublié. Un passé apparement opulent.

Je les quitte en essayant de m’imaginer la vie de l’époque. Nul doute que l’argent devait couler à flots. Je retrouverai des traces de ce passé sur certains bâtiments de Fidenza, où j’arrive en début d’après-midi.
 
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En guise d’hébergement, j’ai droit à un clin d’oeil pour cette dernière nuit sur La Via Francigena : je dors à la paroisse St François, située… rue St François d’Assise.

A bientôt !

Mahdi du Camino

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Piacenza-Fiorenzuola. Chacun sa route…

Salut !

Un petit aperçu de l’étape d’aujourd’hui. C’était comme ça toute la journée. Avec plus de circulation sur certaines portions.
Vive le soleil !!! 😉
 
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A bientôt !

Mahdi du Camino

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Fiorenzuola en images

Salut,

Voici quelques photos de l’étape d’aujourd’hui :
 
L’église San Fiorenzo, dont l’histoire est liée à Tours :
 
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A bientôt !

Mahdi du Camino

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Choisir son enseignant…

Salut !

Chaude journée que celle d’aujourd’hui ! Le soleil a commencé à travailler très tôt. Comme je devais renvoyer mes chaussures et saluer Paulo, le monsieur à la boutique d’alcool qui m’a sacrément aidé durant le weekend, je ne pouvais pas quitter Piacenza avant 9h30. C’est à peu près à cette heure-là que je me suis mis en route. Ou Plutôt, sur la route.

Oui, car je n’ai marché que sur la route. Toute la journée. Ça ne m’a pas dérangé plus que ça. Mon esprit était dans… mes pieds. Comment allaient-ils réagir aux nouvelles chaussures ? De plus, le paysage n’offrant rien de particulier à regarder, je n’avais qu’à avancer. Une vingtaine de kilomètres à faire.

Sur ma droite, au loin, la chaîne des Apennins tente de me séduire. Elle sait que j’ai décidé de la snober. A gauche, l’horizon est plat et sans intérêt pour le moment. L’agriculture change. Il y a du tournesol, mais surtout beaucoup de champs de tomates. Un couple de cyclistes s’arrête pour en cueillir. On se salue. Un autre cycliste est sur le chemin. Il s’arrête à ma hauteur. On discute de nos destinations. Il va à… Auschwitz. Encore plus de 1000 kms à parcourir. On se souhaite bonne route.

Il fait de plus en plus chaud. Ça me motive encore davantage. Curieusement, je transpire très peu du visage. Mon tee-shirt, lui, est vite trempé quand je démarre le matin. En quittant Piacenza, il faisait 30° avant 10h. En milieu d’après-midi, le mercure monte encore de 5° !

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La route n’est pas désagréable par rapport à ce que j’ai déjà connu. J’ai près d’un mètre de « piste » pour pouvoir marcher tranquille. C’est suffisant. J’ai droit à des coups de klaxon. Mais c’est pour me saluer et m’encourager. Ça me fait plaisir.

Quand j’arrive à Fiorenzuola d’Arda, il est environ 17h30. Mes pieds me font mal, mais c’est supportable. J’avais décidé de ne pas téléphoner, bien que sur le guide il était précisé « Réservation obligatoire ». Je m’étais dit qu’au pire, je continuerais à marcher. A mon arrivée, on ne me pose pas de question. On me demande juste ma crédencial, ma carte d’identité, et 5 euros. Ça change des grandes villes que je veux de plus en plus éviter. Mais encore une fois, aucune question sur La via Francigena. Sur ma présence ici. Depuis le début, on ne m’a jamais posé de question à l’hébergement…

Qu’à cela ne tienne. Je m’installe et me promène dans cette petite ville pleine de minuscules ruelles. De maisons colorées et d’églises très anciennes. Fiorenzuola a du charme. C’est la première fois que je retrouve un peu l’ambiance de certains films italiens.

Au moment où je rédige cet article, je suis sur les marches de l’église principale. Il y a beaucoup de monde. Je pense qu’il y a eu une oraison funéraire. Un immense corbillard était sur la place à mon arrivée. Il est 21h. Les cloches sonnent. Le ciel semble se couvrir. La foule s’éparpille tout en restant devant l’église. Je ne vais pas tarder à rentrer.

Demain, je quitte La Via Francigena. Un doux mélange d’appréhension et d’excitation m’enveloppe chaque fois que j’y pense. L’Inconnu dont j’avais soif avant de partir est là, devant moi. Je craignais d’être en proie au doute au moment de choisir de quitter, ou rester sur La Via Francigena. Ce ne fut pas le cas. C’est comme si le Chemin m’avait doucement – et douloureusement ! – préparé à prendre ma décision. L’avocat du diable n’a pas eu gain de cause. Je me sens plus fort. Prêt à relever les défis que je me suis lancés.

Je sais par expérience qu’un chemin, quel qu’il soit, n’est jamais un ennemi à combattre. Je le ressens souvent comme une entité vivante. Je pense qu’il faut le percevoir comme un enseignant. Avec une spécialité : nous amener, à sa façon, à faire face à nos peurs.

A bientôt !

Mahdi du Camino

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