Les belles âmes (suite)

Salut !

 

Ce soir aussi j’ai fait de belles rencontres. Ici, à Belgioioso. Où je suis arrivé en fin d’après-midi, suite à un départ très tardif de Pavie.

Il a fait chaud, aujourd’hui. Très chaud ! Quand j’ai commencé à marcher, il faisait 27°. Vers 16h, il en faisait 31. Autant vous dire que j’ai adoré. J’étais comme un poisson dans l’eau. Tant mieux car l’étape était d’une banalité sans nom. 17,6 kms de béton. Dont une bonne partie pour quitter Pavie. Le reste n’avait aucun charme. Mais même dans ces journées sans sel, il se passe de belles choses.

Aujourd’hui, ce fut des rencontres. D’abord avec un homme qui se promène à vélo. On se salue. Il repasse quelques minutes plus tard et me fait un signe d’encouragement. Ça me stimule. Je le revois une troisième fois. On parle tout en avançant. Lui sur son vélo, moi à pied. Il est Roumain et me pose des questions sur mon périple. Quand on arrive en ville, il me salue en levant le pouce.

Quelques minutes plus tard, un autre homme, lui aussi à vélo, m’accoste. A l’avant, il porte une petite caisse avec des légumes. Il parle un peu français et s’est beaucoup promené en France. Je vois très vite qu’il a de l’humour. A ma demande, il m’indique où se trouve le centre d’hébergement tenu par une association. Je fais environ 2 kms de plus pour m’y rendre. Sur place, je découvre un centre d’aide thérapeuthique, L’éducatrice me propose de m’expliquer le fonctionnement de la structure. Mais dès le début elle me demande de mettre mon sac dans une pièce. Fermée à clef, certes, mais où je n’ai pas accés. Pas question de me séparer de mon sac. J’invente un prétexte bidon et repars en ville. Finalement, je me retrouve devant un hôtel, encore fermé pour le moment. Une dame m’explique que ça va ouvrir et va chercher son téléphone pour appeler. Avant qu’elle revienne, ressurgit le monsieur parlant français. Il me propose aussi d’appeler. A ce moment-là, la dame partie chercher son portable revient… c »est sa femme !

Lui, appelle au téléphone. Elle, repart chez elle et revient avec de la bière fraîche. Gêné, je lui explique que je ne bois pas d’alcool durant ma marche. Qu’à cela ne tienne. Elle retourne chez elle et m’améne de l’eau fraîche ainsi que deux grosses nectarines. Et ajoute : »Tout est pour toi. » Son mari tente de joindre l’hôtel quand arrive un pèlerin Hollandais rencontré au Col du Grand St Bernard, puis à Robbio, trois jours plus tôt. On discute tous en mélangeant du français, de l’anglais et de l’italien.

Le monsieur sympa me propose même de me ramener en voiture à Santa Cristina, 6 kms plus loin. Le patron de l’hôtel arrive enfin. Il y a de la place. Tant mieux, j’ai les pieds en feu.

On se salue. Je remercie encore la dame. Son mari me répète, devant le patron de l’hôtel : »J’habite en face. Si vous avez un problème, vous m’appelez et je viens. »

Il y a des jours où on pense que la banalité va l’emporter, et puis…

A bientôt !

Mahdi du Camino

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4 réponses à Les belles âmes (suite)

  1. sophie barthélémy dit :

    salut Mahdi!
    ça y est , je suis accro à ton périple! ton écriture est super, on y est un peu avec toi, quoique sans les douleurs ;)… et on n’a pas toutes les sensations bien sûr. Quelle chance tu as!!! veinard!!!!! à bientôt. Bises de nous 2

    • Salut Sophie,

      Content de vous savoir de la partie. Peut-être que ça vous donnera des envies ? 😉
      La premiére partie en montagne ne pourrait que vous plaire…
      Biz, en espérant que vous allez bizn tous les deux.

  2. Geneviève dit :

    c’est vrai que l’on peut visualiser votre périple: les images, la voix, le commentaire, tout celà contribue à nous rendre impatient, chaque jour, de ce que vous allez nous dévoiler. Merci.

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