Mieux vaut en rire…

Salut !

 

Pont St Martin-Ivrea

 

Cette nuit j’ai fait un curieux cauchemar. J’étais avec plusieurs membres de ma famille, dont mon père décédé il y a près d’un an. Je ne me souviens pas de tous les détails, mais il me semble que nous étions à l’hôpital. Où j’étais soigné pour un gros problème au pied droit.

Sur le dessus, j’avais deux énormes plaques noires. Etait-ce du sang coagulé ? De la gangrène ? Je l’ignore. Toujours est-il que je me suis réveillé avec cette image bizarre en tête…

L’étape du jour ne présentant a priori rien de particulier, j’ai pris mon temps ce matin. Je me suis douché et préparé tranquillement. Dehors, le ciel est plutôt dégagé. Je me dis qu’en traînant un peu, ça laissera le temps au soleil de chauffer un peu l’air.

Mon sac est prêt. Tout est bien rangé, je n’ai rien oublié. Il ne me reste plus qu’à mettre mes chaussures. Et là, très mauvaise surprise. J’ai tout de suite la désagréable sensation qu’elles me serrent plus anormalement. Les lacets ont été défaits. J’ai l’habitude de ne pas trop serrer mes chaussures et de les enlever sans jamais les délacer. Les puristes vont faire des bonds ! 😉

Je me dis que c’est normal. Mais très vite j’en conclus que la veille, plutôt que de les mettre près du radiateur comme elle me l’avait proposé, la dame de l’auberge les a passées au sèche-linge avec mes habits.  Et je m’en veux de ne pas l’avoir mise en garde…

Après avoir déjeuner et remercier mes hôtes, sans bien sûr faire d’allusion à mes chaussures, je reprends la route en espérant qu’elles vont s’élargir. Mais très vite je constate l’inverse. Je n’ai pas mal « comme d’habitude ». Et les deux grosses ampoules naissantes n’arrangent rien. Je sens mes pieds comprimés, mes orteils les uns sur les autres. Dans les descentes raides, je m’attends à voir surgir mes deux gros orteils ! Ça pique devant, derrière, à droite, à gauche. Ma voûte plantaire, qui s’était un peu fait oublier hier, redonne de la « voix ». Je commence à me demander si mon sang circule correctement… je me souviens alors de mon cauchemar. Ce qui ne me rassure guère… 😉

Il fait beau et chaud. Juste comme j’aime. Les paysages sont superbes. Mais ma tête est ailleurs. Au fur et à mesure des kilomètres, c’est comme si j’avais deux boules de feu à la place des pieds. Je ne sais même plus de quoi j’ai mal. Ma sciatique réveillée en même temps que moi ce matin se fait voler la vedette. Eclipse totale ! Elle ne fait pas le poids, là.

Toute mon attention est portée sur mes pieds. Plus rien n’a d’importance désormais. Et comme je le pensais, bien que les balises m’aient encore fait tourner en bourrique, je finis rapidement l’étape. Arrivé à l’hôtel, j’ai la chance de tomber sur une dame sympa et parlant très bien le français. La pauvre s’est tordu le pied la veille. J’insiste pour qu’elle ne m’accompagne jusqu’à ma chambre située au deuxiême étage. Elle apprécie. Entre estropiés, faut bien s’entraider, me dis-je. 😉

Ce n’est qu’une fois dans ma chambre que je peux enfin (!) retirer ces chaussures qu’hier encore j’adorais.  Dix minutes plus tard mes pieds vont beaucoup mieux. La messe est dite.

Souhaitant aller manger un morceau en soirèe, j’ai fait un petit test : j’ai vraiment bien desserré les lacets et mis mes chaussettes plus fines. Arrivé à la pizzeria située à quelques 500 mètres, j’avais de nouveau les pieds sur le bûcher. Le patron du restaurant et son énorme pizza me remonteront bien le moral. Quant à mon problème, je vais voir comment le résoudre.

J’ai repensé plusieurs fois à la merveilleuse journée d’hier. A l’accueil très chaleureux de Verrès et une phrase me revenait régulièrement à l’esprit : « L’enfer est pavé de bonnes intentions. ». Mieux vaut en rire… 😉

A bientôt !

Mahdi du Camino

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4 réponses à Mieux vaut en rire…

  1. Françoise dit :

    T’as plus qu’à … une paire ou bien tu fais un trou au bout genre sandales ou au talon pour les porter façon mules 🙂

  2. veronique dit :

    Bonjour,
    J’aime beaucoup ta façon d’écrire …
    Si cela peut t’aider à comprendre ton problème de pied, M. Odoul explique dans son livre que dans la philosophie taoiste, le pied est le point d’appui de notre corps qui nous permet de nous déplacer, le pied symbolise nos positions, nos attitudes affirmées et reconnues, ce sont nos critères de vie, nos idéaux et notre liberté puisqu’ils permettent le mouvement. Un trauma au pied serait un manque de stabilité, de sécurité dans nos attitudes et nos positionnements. Ce livre m’aide beaucoup quand j’ai des « bobo ». Bon chemin

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